À vrai dire, parfois j’ai vraiment l’impression que la finance mondiale, c’est juste une troupe d’amateurs. Une seconde, le marché intègre une probabilité de baisse des taux à 39 %, et l’instant d’après, ça saute à 70 % ? Ce genre de mouvements laisse tout le monde bouche bée.

Tout le marché semble être mené par le bout du nez par quelques phrases : déclarations d’officiels, publication de données, interprétations médiatiques… chaque étape déclenche des vagues. Les traders fixent leurs écrans, les capitaux suivent les émotions, et les hausses ou baisses ne tiennent qu’aux variations d’attentes.

Est-ce qu’on peut parler de manipulation ? Les investisseurs du monde entier sont-ils pris pour des pigeons ? On parle de fixation libre des prix, mais cette gestion des anticipations ressemble furieusement à une prise de contrôle millimétrée. Les taux n’ont même pas baissé que le marché s’envole déjà ; et si la baisse arrive vraiment, ce sera peut-être une toute autre histoire. Ici, c’est le grand frisson assuré.