Chaque mouvement de la Réserve fédérale détermine la direction de la hausse ou de la baisse de l'or.

Après plus de six mois d'immobilisme, la Fed a rompu le silence en septembre en baissant ses taux de 25 points de base. Moins d’un mois plus tard, en octobre, elle a effectué une seconde baisse de la même ampleur. En décembre, le marché n’espérait pas vraiment une troisième baisse, mais face à des signaux de faiblesse dans les données économiques, des figures clés comme le président de la Fed de New York, Williams, ont commencé à envoyer des signaux plus modérés, ce qui a rapidement fait augmenter la probabilité d’une baisse de taux en décembre.

En regardant vers 2026, le consensus du marché est presque formé : il reste au moins 60 points de base d’espace pour une baisse, autrement dit, il pourrait y en avoir deux ou trois autres. Même si les prévisions actuelles semblent déjà très dovish, la tendance à la baisse des taux n’est pas encore terminée. Il faut surtout noter que le président de la Fed, Powell, quittera ses fonctions en mai prochain, et le successeur choisi par Trump aura très probablement une politique monétaire plus agressive en matière d’assouplissement.

La vérité derrière ces chiffres est que le coût d’opportunité de l’or diminue rapidement. Détenir de l’or ne signifie plus renoncer à des revenus d’intérêts.

La situation géopolitique est un autre moteur. La guerre russo-ukrainienne continue, les conflits au Moyen-Orient s’intensifient fréquemment, les tensions entre l’Inde et le Pakistan deviennent de plus en plus vives en 2025, et la guerre civile au Soudan n’est pas encore terminée. La multiplication des risques ravive la demande pour les actifs refuges. En tant que refuge classique, la valeur de l’or est en train d’être à nouveau activée.