Il faut dire que la « ligne de coupure » américaine est trop fragile, en comparaison, les Chinois ne tomberaient pas facilement au bord de la « coupure ».

L'influence de la pensée confucéenne, qui croit que : « C'est en souffrant le plus que l'on devient supérieur », fait que tout le monde mord la poussière et se bat avec acharnement, même dans la douleur et la fatigue. Cette mentalité nous donne une tolérance très élevée à la douleur.

Moi aussi, j'ai été anxieux, peur de perdre mon emploi, peur de manquer d'argent, peur de dégringoler dans la hiérarchie sociale. Mais en y réfléchissant bien, notre structure sociale offre en réalité beaucoup de buffers. Quand on ne peut plus se battre dans les grandes villes, on peut aller faire du Didi ou livrer des repas, ce n'est pas honteux, c'est une échappatoire. Et si vraiment, il n'y a pas d'autre choix, on peut retourner dans sa ville natale, avoir un terrain et manger. La classe inférieure a plus d'espace pour absorber les chocs, contrairement aux États-Unis où un accident de voiture ou des frais médicaux peuvent tout faire s'effondrer.

Le confucianisme insiste sur la famille et la responsabilité sociale, tout le monde ne se bat pas seulement pour soi, mais aussi pour sa famille et le collectif. Même si la vie est dure, on n'abandonne pas facilement. Cela se reflète particulièrement dans l'éducation et le monde du travail. Les Chinois se battent durement, mais grâce à cet esprit, la stabilité sociale globale est élevée, et ils ne tombent pas facilement au bord de la « coupure ».