Les banques canadiennes et les géants de la technologie enregistrent des gains importants alors que le TSX atteint un territoire inédit

Le marché boursier canadien a connu un puissant rallye jeudi, avec l’indice composite S&P/TSX atteignant un sommet sans précédent alors que les investisseurs récompensaient de solides résultats d’entreprise et anticipaient un assouplissement monétaire de la Réserve fédérale.

Le secteur financier en tête

Le secteur bancaire s’est imposé comme le principal moteur du rallye. La Banque Royale du Canada a bondi de 4 % après des résultats trimestriels robustes, affichant un bénéfice net de 2,18 milliards de dollars pour le trimestre clos le 31 octobre 2025 — une hausse de 16 % par rapport à 1,88 milliard de dollars un an auparavant. La performance de la banque a souligné la dynamique de rentabilité du secteur à l’approche de la fin de l’année.

La Banque Toronto-Dominion a gagné 1,5 % après avoir publié de solides résultats pour le quatrième trimestre, avec un bénéfice net ajusté atteignant 3 905 millions de dollars contre 3 205 millions de dollars l’année précédente. Le bénéfice dilué ajusté par action est passé à 2,18 $ contre 1,72 $, reflétant une amélioration de l’efficacité opérationnelle.

La Banque de Montréal a enregistré une croissance encore plus spectaculaire de ses bénéfices, avec un bénéfice net ajusté en hausse de 63 % à 2 514 millions de dollars au quatrième trimestre, bien que l’action ait reculé de 1,4 %. La Royal Bank of Canada a progressé de 3 %, tandis que la Banque Nationale du Canada a avancé de 2,1 %. Les secteurs de l’assurance et de la gestion de patrimoine ont également participé au rallye, avec Manulife Financial et Fairfax Financial Holdings gagnant respectivement 1,2 % et 1,1 %, tandis que EQB Inc. a bondi de plus de 11 %.

Les actions technologiques et énergétiques progressent fortement

Le secteur technologique a également enregistré des gains impressionnants. Descartes Systems Group a flambé de 11,8 % après une hausse de 11 % du chiffre d’affaires au troisième trimestre en glissement annuel. D’autres noms du secteur, tels que CGI Group, Dye & Durham, Celestica Inc. et Kinaxis, ont augmenté de 2,3 % à 3,2 %, renforçant la position de leader du secteur.

Les actions du secteur de l’énergie ont également participé fortement à la hausse, avec PrairieSky Royalty, Headwater Exploration, Vermilion Energy, Canadian Natural Resources et Peyto Exploration and Development en progression de 2,3 % à 3,2 %.

Force du marché plus large

Les actions du secteur de la santé ont affiché une force notable, avec Curaleaf Holdings et Bausch Health Companies en hausse de 6,5 % et 5,3 % respectivement. La société de consommation discrétionnaire BRP Inc. a bondi de 6,3 % après que ses bénéfices du troisième trimestre ont plus que doublé pour atteindre 76,5 millions de dollars ou 1,04 $ par action diluée, contre 30,6 millions de dollars ou 0,42 $ par action un an auparavant.

Les valeurs de consommation de base, telles que Loblaw Co., Metro, Empire Company et Maple Leaf Foods, ont connu une hausse notable, tandis que Pet Valu Holdings, Gildan Activewear, Aritzia et Dollarama ont chacune gagné entre 1 % et 2 %.

L’indice atteint un jalon historique

L’indice composite S&P/TSX a atteint un nouveau sommet historique de 31 499,55 lors de la séance de jeudi, clôturant finalement en hausse de 315,29 points ou 1,01 % à 31 475,83 peu après midi. Ce rallye large reflétait l’optimisme quant aux baisses de taux anticipées de la Réserve fédérale la semaine prochaine, ce qui a alimenté l’appétit des investisseurs pour les actifs risqués.

Les vents économiques incitent à la prudence

Tous les signaux économiques ne pointaient pas vers le haut. L’indice des directeurs d’achat Ivey de Canada a chuté à 48,4 en novembre contre 52,4 en octobre, dépassant largement les attentes de 53,6. La forte baisse de cet indicateur de sentiment des affaires suggère une pression croissante sur la fabrication et l’activité économique canadiennes, ce qui pourrait valider la nécessité d’un relâchement des taux.

La vigueur du marché malgré ces vents contraires dans le secteur manufacturier souligne la conviction des investisseurs que la stimulation monétaire compensera largement le ralentissement économique à court terme, bien que la divergence entre la résilience des résultats d’entreprise et la détérioration des conditions économiques nécessite une surveillance attentive.