Les vents froids du Colorado ont porté l’enthousiasme du monde de la blockchain, et lors de l’événement parallèle de l’ETH Denver, un sceau basé sur une chaîne de baies rouges a été imprimé sur les bras de chaque participant - le premier mot de passe laissé par l’équipe de Boundless aux participants. Reka, responsable de la marque et de la communication, s’est tenu à côté de l’installation et a légèrement tracé son doigt sur la surface du sceau de baies : « Berry est un homonyme intéressant, chacun représentant une combinaison de Boundless et de Verifiable Compute. ”
Berry a manifestement enflammé la passion des membres de la communauté Boundless, avec plus de 1,5 million de NFT déjà frappés sur ce thème. Sous la neige des montagnes Rocheuses au loin, Odaily a engagé une série de dialogues approfondis avec six membres clés de l'équipe centrale de Boundless derrière “Berry” : le PDG Jeremy Bruestle, le responsable des produits techniques Jacob Everly, le directeur de l'information Shiv Shankar, le directeur des opérations Joe Restivo, le vice-président des produits Brett Carter, et la chef de marque Reka Medvecz. De la philosophie d'ingénierie de ZKVM à la stratégie de confiance de TEE, des expériences révolutionnaires en inférence AI au récit de marque derrière “baie”, les ambitions techniques et la sensibilité humaine de cette entreprise sont tout aussi impressionnantes.
bracelet d'entrée pour la grande imitation, le premier capital volé est très lourd
Lors de la conférence de l’ETH Denver au début de l’année 2022, un groupe de jeunes non qualifiés se tenait à l’extérieur de la salle, serrant des tissus et des outils achetés à Joann Fabrics, une imprimerie locale. Ils ont coupé, cousu et pratiqué à plusieurs reprises la posture consistant à lever les mains pour passer le contrôle de sécurité selon le style des bracelets des participants. Lorsque le bracelet d’imitation a réussi à tromper l’inspection, ce groupe de personnes n’a peut-être pas imaginé que ce genre de percée « indisciplinée » de type hacker deviendrait une métaphore du destin de l’entreprise.
« Les quelques premiers investissements que nous avons obtenus par la suite ont tous été négociés lors de cette conférence où nous étions 'mélangés'. » Jeremy Bruestle, PDG de Boundless, se souvient. Pour une entreprise dont la sécurité est au cœur de la technologie, ce point de départ presque absurde coïncide pourtant avec la logique sous-jacente du monde de la blockchain : ceux qui brisent les anciennes règles sont souvent les premiers à définir les nouvelles règles.
Le « moment épiphanie » d’un article de mathématiques a déclenché une révolution de la machine virtuelle
En tant que co-fondateur de l'entreprise, l'obsession de Jeremy pour les mathématiques est comme un fil conducteur qui relie l'ADN technologique de Boundless. Lorsque je lui ai demandé si la création de Boundless était le résultat d'une idée soudaine ou d'une accumulation et d'une préparation à long terme, il a répondu sans hésitation : « C'est un processus progressif ».
Il y a cinq ou six ans, cet homme qui était capable de lire des articles de mathématiques comme passe-temps a lu dans un article sur le théorème PCP (Probabilistically Checkable Proofs) : « Tout calcul complexe peut être vérifié en un temps constant. » C’est-à-dire que peu importe le temps qu’il faut pour qu’un calcul lui-même se termine, nous pouvons prouver qu’il est correct en un instant. Cette découverte est comme un courant électrique qui traverse le cerveau : si les humains peuvent vérifier l’authenticité totale de l’Encyclopædia Britannica en un instant, le mécanisme de confiance de la blockchain sera complètement bouleversé.
Mais la réalité technique de l'époque était glaciale et percutante : la validation prenait beaucoup plus de temps que le calcul lui-même, la théorie était parfaite et sans défaut, mais l'ingénierie avançait à pas de tortue. Ce n'est qu'en 2020 que le document sur le système de preuve STARK lui a montré une lueur d'espoir. "J'ai fait un calcul simple et j'ai découvert que tant que l'ingénierie était optimisée, la vitesse de validation de ZK pouvait être multipliée par un million."
Dans un appel téléphonique tardif, il décrivait avec enthousiasme sa vision à son partenaire Frank, mais il fut confronté à une question essentielle : « Mais comment les développeurs vont-ils programmer ? » Lorsque Jeremy lança « contraintes de polynômes sur un domaine fini », il y eut un silence au bout du fil. « Personne ne voudra écrire ce genre de choses, c'est complètement inutile ! » L'eau froide de Frank a réveillé la bulle de l'idéalisme technologique.
Le véritable tournant s’est produit à San Francisco. Cette nuit-là, Jeremy, Frank et Brian, trois hommes, ont regardé une canette de bière vide et ont soudain eu une idée : « Et si nous pouvions émuler un ordinateur existant dans ZK ? » ”
Cette idée, connue sous le nom de ZKVM (Zero-Knowledge Virtual Machine), a changé la donne. Ils ont choisi d’être conformes à RISC-V avec le jeu d’instructions – c’est comme cloner un ordinateur standard dans un monde cryptographique, les développeurs écrivant des programmes en code Rust et Solidity, et la machine virtuelle générant automatiquement des preuves ZK. « Nous voulons rendre le ZK aussi naturel que l’électricité, afin que les développeurs puissent simplement allumer l’ampoule et ne pas avoir à comprendre le principe de la production d’électricité. » Dit Jérémie au sens figuré.
L’industrie s’est d’abord moquée. Jeremy : Leurs opinions étaient en effet radicales à l’époque ; ** « Les machines virtuelles sont relativement inefficaces » « Les développeurs devraient apprendre les circuits sous-jacents et n’ont pas du tout besoin de zkVM » – les doutes affluent. Mais l’équipe de Boundless savait que lorsqu’un dépanneur japonais reprenait un salon de thé de rue avec un processus standardisé, la puissance de l’écosystème compatible l’emporterait toujours sur l’efficacité locale.
En 2023, la sortie du RISC-V ZKVM est comme un rocher jeté dans le lac. Quatre ou cinq retardataires lui ont rapidement emboîté le pas, prouvant que le marché avait enfin lu le jugement de RISC Zero à l’époque : lorsque ZK répondra à un jeu d’instructions standardisé, la vitesse d’adoption de la technologie explosera de manière exponentielle.
Mais le regard de Jeremy s'est déjà tourné vers l'horizon. « ZKVM ne fait que permettre aux développeurs d'écrire du code, nous devons également le rendre ‘électrique’. » L'équipe qui a lancé Boundless aujourd'hui travaille à transformer ZK en infrastructure de blockchain - tout comme le cloud computing a transformé les serveurs en ressources à la demande. Lorsque les développeurs peuvent appeler ZK pour accélérer le calcul sur la chaîne en trois lignes de code, cette révolution, qui a commencé par un article mathématique, touche réellement le monde qu'elle cherche à changer.
Jeremy, le PDG de Boundless, est quelqu'un qui considère les articles mathématiques comme un passe-temps.
Qu'est-ce que Boundless ?
Sur le site officiel magnifiquement conçu de Boundless, on peut lire cette phrase : **« Nous construisons Boundless, le premier protocole ZK universel qui apporte la puissance des preuves à divulgation nulle de connaissance à toutes les chaînes. (**We are building Boundless, the first ZK application that will bring the capability of zero-knowledge proofs to all blockchains.) Mais qu'est-ce que Boundless exactement ? Et quel est le lien avec sa société mère RISC Zero — un projet de niveau superstar ayant levé quarante millions de dollars en 2023 ?
De RISC Zero à Boundless : de zkVM à un réseau de calcul ZK modulaire
RISC Zero est un nom bien connu dans l’industrie de la blockchain, et il a pris une position de premier plan dans l’espace informatique ZK en tant que leader de zkVM (Zero-Knowledge Virtual Machine). Cependant, Boundless n’est pas seulement une continuation de RISC Zero, mais un protocole informatique décentralisé plus large.
“RISC Zero est le moteur de calcul sous-jacent qui alimente Boundless, et Boundless est la manière pour les développeurs d'utiliser la technologie RISC Zero sur la chaîne.” a expliqué Shiv Shankar, CIO de Boundless.
Il y a quelques années, les discussions sur le calcul ZK se concentraient principalement sur la façon d'améliorer la vitesse, en essayant de réduire l'écart de performance entre le calcul ZK et le calcul traditionnel. Plus tard, RISC Zero a emprunté une toute nouvelle voie : utiliser zkVM (plutôt que l'optimisation au niveau des circuits traditionnels) pour améliorer l'efficacité du calcul ZK. Cette percée a apporté une plus grande flexibilité, permettant au calcul ZK de se libérer des conceptions de circuits fixes, se rapprochant ainsi des architectures de calcul traditionnelles et réalisant véritablement le calcul général.
Cependant, avoir seulement un zkVM ne suffit pas, car les développeurs ont besoin non seulement de puissance de calcul, mais aussi d'une chaîne d'outils complète, d'une expérience développeur de bout en bout et d'un modèle économique réalisable.
« C'est exactement le sens de l'existence de Boundless. » a déclaré Shiv, « il n'offre pas seulement des calculs ZK haute performance, mais simplifie également le processus d'intégration de la technologie ZK pour les développeurs, leur permettant de ne pas se soucier des détails de calcul sous-jacents, qu'ils construisent des applications sur n'importe quelle chaîne, ils peuvent facilement utiliser le calcul ZK. »
Boundless = RISC Zero + une pile de protocoles complète + incitations économiques.
De la Trinité au défi Boundless : chercher la solution optimale par la pratique
« Nous espérons construire la bonne solution dès le départ. » le PDG de Boundless, Jeremy Bruestle, se souvient ainsi des débuts de l'équipe. Cet objectif semble aller de soi, mais pour y parvenir réellement, les défis à relever sont bien plus complexes qu'on ne l'imagine.
Avant la naissance de Boundless, l'équipe n'a pas suivi aveuglément les solutions populaires sur le marché, mais a mené une expérience technique à grande échelle – Project Trident (plan Trident).
À l’époque, il y avait des points de vue très différents au sein de l’équipe sur la façon de construire le marché de l’informatique ZK. **Certaines personnes pensent que du point de vue de la couche 1 (L1), nous devrions construire une chaîne publique de calcul ZK optimisée de bas en haut ; D’autres pensent que la couche 2 (L2) est un chemin plus réaliste qui peut être mis en œuvre plus rapidement ; Il y a aussi les partisans d’une architecture hybride avec un calcul ZK évolutif à différents niveaux, d’autres tentatives par différentes factions, et ainsi de suite. **
Dans de nombreuses entreprises, les décisions concernant la feuille de route technologique sont souvent prises par les fondateurs ou les dirigeants. Cependant, Boundless a choisi un chemin plus difficile : développer simultanément trois prototypes différents, tester leur faisabilité en pratique, et finalement décider de la direction à prendre en se basant sur des données et des résultats.
« La solution qui a finalement gagné n'est ni celle proposée par le CEO, ni celle du responsable produit, mais celle de nos ingénieurs seniors. » a déclaré Shiv Shankar, CIO de Boundless.
Ce processus a non seulement permis de trouver la meilleure solution technique, mais a également établi une culture de l’illimité : ne pas obéir aveuglément à l’autorité et laisser les meilleures idées prévaloir. « Boundless aura une grande communauté de développeurs à l’avenir, et nous voulons que les bonnes idées des membres de la communauté soient respectées et adoptées de la même manière que les idées de nos équipes internes », déclare Shiv. Si quelqu’un a des suggestions sur la direction que prend Boundless, nous voulons qu’il voie l’histoire et comprenne que ses idées ne passeront pas inaperçues, mais qu’elles seront prises au sérieux, tout comme nous le faisons avec les nôtres. ”**
"La couche d'exécution native Rollup d'Ethereum": La réalisation clé de Boundless
Si l'on devait résumer la position de Boundless dans l'écosystème blockchain par un concept, c'est "la couche d'exécution modulaire (Modular Execution Layer) des Rollups natifs d'Ethereum (Native Rollup)".
Le vice-président des produits, Brett Carter, définit Boundless comme "la couche d'exécution modulaire native d'Ethereum", cette position sous-entend un changement de paradigme dans l'architecture blockchain. Tout comme l'informatique en nuage décompose les centres de données en différentes couches, Boundless décompose la preuve ZK en composants modulaires :
Marché de minage ZK : S'inspirant du mécanisme de concurrence PoW de Bitcoin, mais remplaçant les collisions de hachage par des preuves générées, éliminant ainsi le gaspillage d'énergie.
Validation en tant que service : Tout comme AWS Lambda abstrait la gestion des serveurs, les développeurs n'ont pas besoin de créer leurs propres nœuds de validation.
Couche d'exécution inter-chaînes : similaire au protocole HTTP unifiant la communication sur Internet, Boundless devient un processeur ZK coopératif partagé par plusieurs chaînes.
« Si vous regardez la discussion de Justin Drake sur les rollups natifs au Forum de recherche Ethereum, vous verrez qu’Ethereum a besoin d’un réseau décentralisé d’exécution uniquement pour augmenter la puissance de calcul, et Boundless est la meilleure solution à ce besoin. » », a déclaré Brett Carter.
Le responsable des produits technologiques Jacob Everly m'a dit que la Banque des règlements internationaux (BIS) de Singapour a développé un système prototype utilisant les technologies RISC Zero et Boundless, capable de vérifier si les traders de la région Asie-Pacifique peuvent effectuer des transactions à la Bourse de Singapour, sans qu'ils aient à fournir des informations personnelles complètes. Les utilisateurs n'ont besoin que de télécharger leur passeport et leur numéro de téléphone pour générer une preuve à connaissance nulle (ZKP), prouvant qu'ils répondent aux critères d'éligibilité pour le trading.
Actuellement, plus de 30 équipes prévoient de construire et de déployer des applications sur Boundless. "Notre objectif est d'atteindre 100 équipes partenaires d'ici l'année prochaine, faisant de Boundless la norme de l'industrie," a déclaré Jacob Everly.
340 fois optimisé : comment faire baisser le coût de calcul ZK à un niveau abordable ?
Si trouver la bonne architecture est le premier défi de Boundless, alors lui donner une véritable viabilité commerciale est un défi encore plus grand. Le calcul ZK doit non seulement être suffisamment rapide, mais aussi suffisamment bon marché, sinon il ne pourra rester que dans les laboratoires et ne pourra pas devenir l'infrastructure centrale de l'écosystème Web3.
Lorsque j’ai posé la question à Brett Carter, vice-président des produits chez Boundless, il m’a immédiatement répondu : « Historiquement, les plus grands défis auxquels nous avons été confrontés ont été les performances et les coûts. ”**
Dans le calcul ZK, la latence et le coût ne sont pas toujours synchronisés. Théoriquement, il est possible de réduire la latence en parallélisant les calculs, mais cela augmentera le coût. Pour les Layer 2, si le coût du calcul ZK est trop élevé, alors le modèle économique des solutions Rollup sera difficile à établir, sans parler de leur déploiement à grande échelle.
En juillet 2023, Boundless a lancé Zeth, le premier EVM ZK Type 1 au monde, fonctionnant sur le ZKVM de Boundless. Les estimations de l’époque montraient que le coût de calcul de la preuve de toutes les transactions sur le réseau principal Ethereum s’élèverait à 170 millions de dollars par an. ** Ce coût est suffisant pour retarder la plupart des projets.
Mais en seulement 16 mois, Boundless a réussi à réduire les coûts de calcul ZK d’un facteur 340 grâce à une série d’optimisations de calcul GPU, d’optimisations du cœur ZKVM et d’améliorations au niveau de l’architecture, portant le coût des preuves à moins de 500 000 $ sur le réseau principal Ethereum. « Derrière cela, il y a beaucoup d’optimisation technique, en particulier au niveau du GPU, nous avons continuellement optimisé les cœurs ZKVM et GPU, afin que ce coût puisse être considérablement réduit. » En parlant de cet exploit, les yeux de Brett sont remplis de fierté.
TEE et ZKVM : quand « vérifiabilité » rencontre « programmabilité »
En matière de calcul de la fiabilité, TEE (environnement d'exécution de confiance) et ZK (preuve à divulgation nulle de connaissance) sont souvent considérés comme deux solutions concurrentes, mais Boundless prouve qu'elles peuvent se compléter, tout comme la combinaison du calcul local et du cloud, chacun jouant ses atouts pour optimiser l'ensemble du système.
TEE est responsable de l'exécution des calculs dans un environnement de confiance, mais ses données de preuve sont généralement trop volumineuses pour être directement mises sur la blockchain. En revanche, ZK génère des preuves mathématiques vérifiables, permettant de vérifier efficacement la validité des calculs sur la chaîne. Le vice-président des produits, Brett Carter, a révélé la valeur économique de cette collaboration à travers une facture : prenons l'exemple d'Automata, la vérification directe des preuves TEE sur Ethereum nécessite 6 millions de Gas, mais grâce à ZKVM, la partie calcul peut d'abord être exécutée hors chaîne, et sur la chaîne, il suffit de vérifier la preuve ZK, ce qui réduit le coût en Gas à 300 000, réalisant une optimisation d'un ordre de grandeur. Taiko prend déjà en charge à la fois les preuves TEE et les preuves ZK dans son schéma Rollup, ce qui indique que les calculs blockchain futurs seront plus flexibles, permettant aux développeurs de choisir la solution de calcul de confiance optimale en fonction des scénarios.
Cela permet également à de nombreux projets qui utilisent des services TEE dans l’espace DeFAI d’héberger des tâches d’inférence vers des services centralisés, tels qu’OpenAI ou Google Cloud, mais les utilisateurs ne peuvent pas réellement vérifier que ces modèles fonctionnent comme prévu. En d’autres termes, si ChatGPT fait le mal au niveau du modèle, il n’y a rien que les utilisateurs puissent faire. L’inférence vérifiable via ZK sera un cas d’utilisation très précieux. **
Le ZKVM de Boundless prend désormais en charge le calcul de l’IA, avec une amélioration des performances de 50 à 100 fois depuis son exécution en juillet 2024, ce qui signifie que les calculs de l’IA peuvent être exécutés directement dans le ZKVM et générer des preuves ZK vérifiables, garantissant que l’inférence est basée sur les poids corrects du modèle et ne peut pas être altérée.
Pourquoi ZK ? Pourquoi parle-t-on encore de ZK ?
Dans l’histoire de la science et de la technologie, toutes les technologies transformatrices ont connu une trajectoire similaire : de la germination du concept à la frénésie du marché, en passant par le creux de la désillusion et enfin le stade de l’application mature. Aujourd’hui, les preuves à divulgation nulle de connaissance (ZK) traversent un tel point d’inflexion – elles étaient autrefois présentées comme la solution ultime à l’évolutivité de la blockchain, mais dans la pratique, les défis d’ingénierie ont largement dépassé les attentes et le sentiment du marché a fluctué. Cependant, le PDG de Boundless, Jeremy Bruestle, croit en l’avenir de ZK et pense qu’il se trouve à un moment critique du paradigme informatique.
« D'un point de vue du cycle de spéculation technologique (Hype Cycle), nous sommes actuellement dans la vallée de la désillusion (Trough of Disillusionment). » a expliqué Jeremy. « Beaucoup de gens ont vu le potentiel des ZK il y a quelques années, pensant qu'il pourrait rapidement transformer le modèle de calcul blockchain, mais ont sous-estimé la difficulté technique de la mise en œuvre pratique. »
Néanmoins, la vitesse de progrès de la technologie ZK est incroyable. "Au cours des dernières années, la performance des calculs ZK a été multipliée par 3 à 4 chaque trimestre. Cela signifie que les ZK qui ne pouvaient pas être largement appliqués il y a un an commencent maintenant à entrer dans une phase de disponibilité réelle."
C’est là que Boundless est entré en jeu. ZK n’est pas seulement une technologie émergente, mais un paradigme informatique en pleine maturation. Jeremy le compare même à la révolution des microprocesseurs des années 1970 : « À cette époque, la plupart des tâches de calcul sur le marché étaient effectuées par des circuits personnalisés (ASIC), et l’avènement des microprocesseurs n’était pas prometteur. Mais au fur et à mesure que la technologie progresse, ils deviennent plus rapides et moins chers, remplaçant éventuellement tout le matériel dédié. L’informatique ZK suit le même chemin : elle permettra de surmonter le goulot d’étranglement actuel de l’informatique blockchain et de faire de l’informatique évolutive et à faible coût la norme. ”
Surmonter le dilemme du « Raspberry Pi sur la blockchain »
À quel stade en est l'environnement de calcul blockchain actuel ? Shiv Shankar, CIO de Boundless, a donné une métaphore vivante : "La capacité de calcul blockchain d'aujourd'hui équivaut à celle d'un Raspberry Pi. Les ressources de calcul sont extrêmement limitées, les développeurs d'applications doivent désespérément optimiser les coûts de Gas pour s'adapter aux limitations de performance de la chaîne."
Actuellement, exécuter un calcul de contrat intelligent de haute complexité sur une blockchain traditionnelle peut nécessiter la consommation de plusieurs milliards de Gas, ce qui équivaut à la charge de calcul de 30 blocs, rendant impossible une réalisation sur la chaîne principale. C'est comme à l'époque de la bulle Internet en 1999, où les gens payaient des factures exorbitantes pour se connecter à Internet par modem, mais mettaient jusqu'à une demi-minute à charger une seule image. Et le changement apporté par ZK est semblable à l'avènement de l'ère de la bande large - lorsque Boundless réduit le coût de calcul en chaîne de 90 %, la blockchain a enfin la chance de se libérer des chaînes du Gas.
Au cours des 12 derniers mois, les utilisateurs de la blockchain ont payé 5 milliards de dollars de frais de Gas, mais la quantité réelle de calcul est extrêmement limitée. Avec la maturité du calcul ZK, le même coût de calcul permettra d'obtenir une amélioration de la capacité de calcul de 10 à 20 fois, et la ‘production économique’ de l'ensemble du secteur connaîtra une croissance exponentielle. "Nous créons ‘le cloud computing élastique de la blockchain’, permettant aux ressources de calcul de s'étendre à la demande comme les serveurs cloud AWS, à des prix presque négligeables", a expliqué Shankar.
Dans les cinq prochaines années, comment le calcul ZK va-t-il transformer la blockchain ?
Si vous voulez faire une prédiction audacieuse sur le développement de ZK au cours des cinq prochaines années, Jeremy pense que ZK remplacera progressivement le modèle d’exécution basé sur le consensus et deviendra la méthode d’informatique blockchain la plus courante.
Le point de basculement technique de ce changement pourrait survenir plus tôt que prévu. Le système de « marché de la preuve » que Boundless et d’autres équipes sont en train de percer reproduit en fait la logique évolutive du marché du cloud computing - ** Lorsque la puissance de calcul de ZK deviendra une marchandise qui peut être standardisée et échangée, la guerre des prix et la concurrence des performances donneront naissance à des agrégateurs de preuves plus sophistiqués, à des schémas d’accélération matérielle plus efficaces et à des algorithmes de planification des ressources plus intelligents. **À ce moment-là, la courbe de croissance du « PIB » de la blockchain pourrait répéter la montée abrupte de l’Internet de l’accès commuté au haut débit.
Le cœur de cette révolution silencieuse suit toujours la vieille règle de l'industrie informatique : une véritable grande technologie ne demande jamais au monde de s'adapter à elle, mais elle devient plutôt une partie du monde. Ce n'est que lorsque les développeurs cessent de discuter de ZK lui-même et se concentrent sur la construction d'applications sur chaîne qu'ils n'osaient pas imaginer auparavant que ce mouvement de libération de la puissance de calcul peut être considéré comme véritablement victorieux.
Jeremy est à la conférence ETHDenver.
Paysage concurrentiel : lorsque l'efficacité cède, la sécurité et la facilité d'utilisation montent sur scène
L'histoire de la blockchain se répète toujours dans le même cycle : lorsque de nouvelles technologies apparaissent, le marché est inondé de nombreuses "solutions", chacune prétendant être la norme de l'avenir, toutes rivalisant pour attirer l'attention. Mais lorsque la technologie entre dans une véritable phase de mise en œuvre, le marché filtre rapidement celles qui ne sont que des bulles brillantes en apparence, laissant derrière elles les structures véritablement dotées d'une valeur à long terme. Et dans cette compétition, Boundless se démarque d'une manière sans précédent.
Si le marché de l’informatique ZK est une ville en plein essor, la plupart des projets construisent des immeubles de grande hauteur dans l’espoir d’attirer des résidents avec une apparence brillante. Mais la voie choisie par Boundless est de construire des routes, d’optimiser l’approvisionnement en eau et en électricité et de créer des infrastructures véritablement durables à long terme.
« La véritable décentralisation, dès le départ, signifie la résistance à la censure, c’est la construction d’un véritable mécanisme de marché qui minimise le coût de la preuve tout en garantissant une machine virtuelle (VM) réellement sécurisée. » Jeremy Bruestle, PDG de Boundless, a déclaré que de nombreuses solutions informatiques ZK peuvent sembler impeccables dans les premiers stades du marché, mais que le véritable test** ne viendra pas avant l’adoption massive. **
Imaginez qu'un protocole DeFi doit traiter des milliers de transactions complexes chaque jour, et qu'il découvre soudain que le coût du calcul ZK dépasse le budget, ou que le degré de décentralisation du système ne peut pas résister à la pression réglementaire. Une telle solution, même si la technologie est très avancée, ne pourra finalement pas devenir la pierre angulaire de l'industrie. Boundless résout le problème en garantissant que l'utilisation des ressources de calcul est transparente et équitable grâce à un mécanisme de preuve de travail vérifiable (Verifiable Proof of Work).
Ce mécanisme innovant garantit que les récompenses obtenues par les proueurs (Provers) sont entièrement basées sur la quantité réelle de travail de calcul qu'ils ont accompli, empêchant efficacement les attaques par gonflage, tout en subventionnant les coûts de preuve, ce qui permet de réduire les frais de fonctionnement du système à une fourchette raisonnable. En d'autres termes, Boundless ne fait pas la promotion de "l'avenir du calcul ZK", il rend le calcul ZK réellement utilisable, évolutif et abordable.
De "calcul à la demande" à "solution complète" : une expérience de calcul ZK tout-en-un
De nombreux projets considèrent le ZK Compute Marketplace comme une « bourse informatique » où les développeurs achètent de la puissance de calcul pour générer des preuves de la même manière qu’ils louent des serveurs sur une plate-forme de services cloud. Mais Boundless pense d’une manière complètement différente : il ne se contente pas de fournir de la puissance de calcul, il offre une expérience informatique ZK de bout en bout. **
« Nous ne nous contentons pas de vendre des ressources informatiques aux utilisateurs, nous fournissons une solution informatique ZK complète qui permet aux développeurs d’intégrer ZK de manière transparente dans leurs applications. » Shiv Shankar, DSI de Boundless, explique.
En d'autres termes, Boundless ne souhaite pas devenir un "fournisseur de cloud computing" à l'ère du Web3, mais plutôt le "partenaire de calcul ZK" des développeurs. De la génération de preuves à la vérification finale sur la chaîne, Boundless rend tout le processus fluide et sans entrave. Cette optimisation de l'expérience est la clé qui permet à la computation ZK de passer du laboratoire à une application à grande échelle.
Pour les développeurs, cette conception de bout en bout se traduit par une réduction des barrières techniques, une intégration plus rapide et un environnement d’exploitation plus stable. Boundless fait de l’informatique ZK non seulement un concept technique sophistiqué, mais aussi un outil de productivité qui peut être mis en œuvre directement.
adéquation produit-marché (Product-Market Fit) : lorsque le coût de production approche de zéro, la véritable concurrence commence à peine.
"D'ici 2026, presque personne ne parlera plus des problèmes de performance du calcul ZK." m'a dit Shiv Shankar.
Les percées technologiques en calcul ne peuvent finalement pas échapper à une question ultime : le coût. Que ce soit le cloud computing, le rendu GPU ou l'entraînement de l'IA, le véritable point de rupture de l'industrie n'a jamais été une percée dans les limites de performance, mais plutôt une diminution des coûts de calcul.
Le jugement de Shiv semble incroyable, mais si nous regardons en arrière sur le chemin du cloud computing, la tendance ne pourrait pas être plus évidente. **Aujourd’hui, peu d’ingénieurs se soucient du coût de calcul exact d’AWS EC 2, car le prix a chuté à des niveaux négligeables et les développeurs ne se préoccupent que de savoir comment mieux utiliser ces ressources. **
L’équipe de Boundless pense que le calcul ZK est sur le point d’atteindre le même stade. Cela signifie que les développeurs n’auront plus à se soucier de la vitesse de calcul de ZK et commenceront à réfléchir à la manière dont ils peuvent l’utiliser pour créer des applications plus sécurisées, efficaces et évolutives. DeFi, authentification, jeux sur la chaîne, protection de la confidentialité des données...... Les cas d’utilisation de ZK sont sur le point d’exploser, et Boundless est à l’avant-garde de ce changement.
Actuellement, les principales exigences pour le calcul ZK proviennent des cumuls, de la couche 2 et des cas d’utilisation où la fonction de transition d’état doit être vérifiée. Par exemple, EigenLayer prévoit d’utiliser la technologie Boundless dans le mécanisme de slashing, car il faut 1 milliard de gaz pour effectuer ces calculs sur Ethereum, mais la capacité de ZK Compute à effectuer des calculs hors chaîne et à soumettre efficacement des preuves en fait une option viable.
Mais désormais, l’informatique ZK va non seulement optimiser les applications Web3 existantes, mais aussi permettre un tout nouvel ensemble d’applications blockchain. **Boundless travaille actuellement avec une équipe DeFi qui souhaite créer des marchés de données, ce qui implique plusieurs modèles de tarification. Dans le passé, ils ne pouvaient exécuter que des calculs approximatifs sur la chaîne en raison de la quantité de calcul, mais Boundless leur permet d’exécuter le modèle dans son intégralité et de soumettre des preuves ZK pour des transactions DeFi plus précises. **
« Si vous commencez à créer des applications DeFi aujourd’hui et que vous n’utilisez pas la technologie ZK dans votre système, vous devenez rapidement obsolète de l’industrie. » La déclaration de Shiv semble radicale, mais c’est exactement ce qu’elle est : d’ici 2026, l’utilisation de l’informatique ZK sera l’option par défaut, et non le privilège de la technologie haut de gamme. Lorsque les développeurs cesseront d’être fous des budgets gaz, l’innovation passera du « mode survie » au « mode créatif ».
À l’avenir, les applications DeFi ne seront plus limitées aux cercles Web3, mais pourront concurrencer directement la TradFi (finance traditionnelle) et même les grandes bourses. Ils bénéficieront d’une meilleure protection de la vie privée, de coûts de transaction réduits et d’une plus grande efficacité d’exécution. Boundless, d’autre part, ouvre la voie à ce jour à venir.
Lancement sur le réseau principal : le "Plan d'atterrissage" de Boundless
“Nous sommes en train de faire un sprint à pleine vitesse vers le mainnet, l'idéal serait de lancer le mainnet entre le deuxième et le début du troisième trimestre de cette année.” m'a dit Shiv Shankar. La priorité actuelle de Boundless est sans aucun doute le déploiement du mainnet. Au cours des derniers mois, l'équipe a réalisé plusieurs séries d'expérimentations sur le testnet pour vérifier la stabilité du protocole, les performances de calcul et le modèle économique. Aujourd'hui, tout entre dans la phase finale du sprint.
Avant le lancement final du réseau principal, la prochaine étape de Boundless est "Mainnet Beta", une phase d'essai destinée aux développeurs.
Dans l’environnement actuel du réseau de test, les preuves de calcul ZK sont opérationnelles, mais elles ne sont pas entièrement dans l’économie réelle. L’objectif de la version bêta du réseau principal est que les développeurs commencent à générer des preuves ZK dans un environnement de financement réel afin de tester les performances du système dans des conditions de marché réelles.
« Après la version bêta du réseau principal, nous nous concentrerons sur des tests approfondis du mécanisme d’incitation. **" a révélé Joe Restivo.
Ce sera une phase clé pour la mise en œuvre du modèle économique Boundless. L'équipe testera et optimisera le Verifiable Work pendant ce processus, garantissant que l'allocation des ressources de calcul et le système d'incitation fonctionnent efficacement dans un environnement décentralisé.
Gouvernance décentralisée : établir un écosystème ZK piloté par la communauté
Avec le lancement de la chaîne principale, il y a aussi la planification de la gouvernance décentralisée (DG, Decentralized Governance).
Shiv Shankar a carrément déclaré que Boundless ne voulait pas seulement construire une plate-forme informatique ZK efficace, mais voulait également vraiment faire de la communauté une partie de l’écosystème.
"Le moment de la mise en ligne de la gouvernance décentralisée dépend davantage des équipes juridiques et opérationnelles que de la portée de contrôle de l'équipe d'ingénierie." Cela signifie que, même si Boundless a déjà fourni un soutien technique pour le marché ZK, le pouvoir décisionnel final sera progressivement confié à la communauté, réalisant ainsi un fonctionnement véritablement décentralisé.
Le plan ultime de Boundless : faire passer le calcul blockchain au-delà des limites
Le vice-président des produits Brett Carter m'a dit que son point de vue principal est que tous les calculs d'exécution finiront par migrer vers les preuves à connaissance nulle (ZK), et la raison derrière cela est simple : dans l'architecture actuelle de la blockchain, tous les calculs doivent parvenir à un consensus entre tous les nœuds, ce qui limite le débit de l'ensemble du réseau par des contraintes physiques. Par exemple, la limite de Gas pour chaque bloc d'Ethereum n'est que de 36 millions, cette limitation signifie que les contrats intelligents ne peuvent pas exécuter des calculs complexes tels que le raisonnement AI, sinon l'ensemble du réseau sera paralysé.
Si le calcul de la blockchain d’aujourd’hui est similaire à la programmation synchrone, alors le calcul ZK fourni par Boundless ressemble davantage à l’informatique asynchrone - les développeurs peuvent effectuer des calculs en parallèle hors chaîne, prouver leur exactitude via ZK, et enfin ne soumettre que de petites preuves à la couche de règlement, sans avoir à terminer l’ensemble du processus de calcul sur la chaîne.
Lorsque Ethereum L2 fleurira partout, le véritable goulot d’étranglement s’est déplacé de la couche réseau à la couche informatique - quiconque peut conduire les « camions lourds » tels que l’entraînement de l’IA et le rendu 3D sur l’autoroute de la blockchain aura le passeport pour la prochaine ère. C’est pourquoi nous avons nommé le protocole Boundless – pour supprimer les limites du calcul et rendre la blockchain vraiment infinie en puissance de calcul, explique Brett. À l’avenir, les blockchains ne seront plus seulement des outils de transactions et d’exécution de contrats intelligents, mais pourront prendre en charge des applications plus complexes, telles que l’inférence d’IA vérifiable, les jeux on-chain haute performance, les réseaux sociaux décentralisés, etc. La vision de Boundless est de permettre à l’informatique blockchain de s’affranchir fondamentalement des contraintes de performance actuelles et d’atteindre une véritable liberté de calcul.
Conclusion : Derrière une chemise se cache une philosophie d'innovation non standardisée
À la fin de l’interview, le directeur de l’exploitation Joe Restivo m’a marmonné, plein de ressentiment : « Vous savez, il y a un très grand défi dans notre travail : Jeremy a une chemise « spéciale » avec le tsunami japonais dessus, et il la porte chaque fois qu’il monte sur scène, pas la marchandise officielle de notre entreprise. Chaque fois qu’il monte sur scène avec ce t-shirt tsunami, j’ai envie de me précipiter et de le mettre dans un polo officiel de Boundless. ”
La chemise porte-bonheur de Jeremy : vagues dans le style ukiyo-e
J'ai spécialement posé cette question à Jeremy. Face aux critiques, il a reconnu avec franchise : "Je porte effectivement souvent cette chemise avec le motif de tsunami. Surtout lorsque je rencontre des investisseurs ou que je fais des discours, je la porte presque toujours." Ce conflit subtil entre le goût personnel et l'image de marque de l'entreprise est devenu une annotation de la culture d'équipe : Chez Boundless, l'équipe crée de la valeur à sa manière. Ou, pour l'exprimer dans un style plus ukiyo-e, dans la vague technologique, il est plus important de trouver sa propre vague que de se laisser porter par le courant.
« Il y a tellement de gens dans le monde, et si tout le monde faisait la même chose, les possibilités dans le monde seraient limitées. Il m’a dit : « Cela symbolise une idée... J’ai toujours cru que chacun d’entre nous est libre de choisir ce qu’il veut créer. Et la chose la plus significative est de créer quelque chose qui représente le mieux « nous-mêmes ». Que cela réussisse ou non, nous continuerons toujours à créer. ”**
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Odaily a interviewé Boundless : ce groupe de passionnés de technologie élève le ZK au rang de culture et de philosophie.
Original｜Odaily Odaily
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Les vents froids du Colorado ont porté l’enthousiasme du monde de la blockchain, et lors de l’événement parallèle de l’ETH Denver, un sceau basé sur une chaîne de baies rouges a été imprimé sur les bras de chaque participant - le premier mot de passe laissé par l’équipe de Boundless aux participants. Reka, responsable de la marque et de la communication, s’est tenu à côté de l’installation et a légèrement tracé son doigt sur la surface du sceau de baies : « Berry est un homonyme intéressant, chacun représentant une combinaison de Boundless et de Verifiable Compute. ”
Berry a manifestement enflammé la passion des membres de la communauté Boundless, avec plus de 1,5 million de NFT déjà frappés sur ce thème. Sous la neige des montagnes Rocheuses au loin, Odaily a engagé une série de dialogues approfondis avec six membres clés de l'équipe centrale de Boundless derrière “Berry” : le PDG Jeremy Bruestle, le responsable des produits techniques Jacob Everly, le directeur de l'information Shiv Shankar, le directeur des opérations Joe Restivo, le vice-président des produits Brett Carter, et la chef de marque Reka Medvecz. De la philosophie d'ingénierie de ZKVM à la stratégie de confiance de TEE, des expériences révolutionnaires en inférence AI au récit de marque derrière “baie”, les ambitions techniques et la sensibilité humaine de cette entreprise sont tout aussi impressionnantes.
bracelet d'entrée pour la grande imitation, le premier capital volé est très lourd
Lors de la conférence de l’ETH Denver au début de l’année 2022, un groupe de jeunes non qualifiés se tenait à l’extérieur de la salle, serrant des tissus et des outils achetés à Joann Fabrics, une imprimerie locale. Ils ont coupé, cousu et pratiqué à plusieurs reprises la posture consistant à lever les mains pour passer le contrôle de sécurité selon le style des bracelets des participants. Lorsque le bracelet d’imitation a réussi à tromper l’inspection, ce groupe de personnes n’a peut-être pas imaginé que ce genre de percée « indisciplinée » de type hacker deviendrait une métaphore du destin de l’entreprise.
« Les quelques premiers investissements que nous avons obtenus par la suite ont tous été négociés lors de cette conférence où nous étions 'mélangés'. » Jeremy Bruestle, PDG de Boundless, se souvient. Pour une entreprise dont la sécurité est au cœur de la technologie, ce point de départ presque absurde coïncide pourtant avec la logique sous-jacente du monde de la blockchain : ceux qui brisent les anciennes règles sont souvent les premiers à définir les nouvelles règles.
Le « moment épiphanie » d’un article de mathématiques a déclenché une révolution de la machine virtuelle
En tant que co-fondateur de l'entreprise, l'obsession de Jeremy pour les mathématiques est comme un fil conducteur qui relie l'ADN technologique de Boundless. Lorsque je lui ai demandé si la création de Boundless était le résultat d'une idée soudaine ou d'une accumulation et d'une préparation à long terme, il a répondu sans hésitation : « C'est un processus progressif ».
Il y a cinq ou six ans, cet homme qui était capable de lire des articles de mathématiques comme passe-temps a lu dans un article sur le théorème PCP (Probabilistically Checkable Proofs) : « Tout calcul complexe peut être vérifié en un temps constant. » C’est-à-dire que peu importe le temps qu’il faut pour qu’un calcul lui-même se termine, nous pouvons prouver qu’il est correct en un instant. Cette découverte est comme un courant électrique qui traverse le cerveau : si les humains peuvent vérifier l’authenticité totale de l’Encyclopædia Britannica en un instant, le mécanisme de confiance de la blockchain sera complètement bouleversé.
Mais la réalité technique de l'époque était glaciale et percutante : la validation prenait beaucoup plus de temps que le calcul lui-même, la théorie était parfaite et sans défaut, mais l'ingénierie avançait à pas de tortue. Ce n'est qu'en 2020 que le document sur le système de preuve STARK lui a montré une lueur d'espoir. "J'ai fait un calcul simple et j'ai découvert que tant que l'ingénierie était optimisée, la vitesse de validation de ZK pouvait être multipliée par un million."
Dans un appel téléphonique tardif, il décrivait avec enthousiasme sa vision à son partenaire Frank, mais il fut confronté à une question essentielle : « Mais comment les développeurs vont-ils programmer ? » Lorsque Jeremy lança « contraintes de polynômes sur un domaine fini », il y eut un silence au bout du fil. « Personne ne voudra écrire ce genre de choses, c'est complètement inutile ! » L'eau froide de Frank a réveillé la bulle de l'idéalisme technologique.
Le véritable tournant s’est produit à San Francisco. Cette nuit-là, Jeremy, Frank et Brian, trois hommes, ont regardé une canette de bière vide et ont soudain eu une idée : « Et si nous pouvions émuler un ordinateur existant dans ZK ? » ”
Cette idée, connue sous le nom de ZKVM (Zero-Knowledge Virtual Machine), a changé la donne. Ils ont choisi d’être conformes à RISC-V avec le jeu d’instructions – c’est comme cloner un ordinateur standard dans un monde cryptographique, les développeurs écrivant des programmes en code Rust et Solidity, et la machine virtuelle générant automatiquement des preuves ZK. « Nous voulons rendre le ZK aussi naturel que l’électricité, afin que les développeurs puissent simplement allumer l’ampoule et ne pas avoir à comprendre le principe de la production d’électricité. » Dit Jérémie au sens figuré.
L’industrie s’est d’abord moquée. Jeremy : Leurs opinions étaient en effet radicales à l’époque ; ** « Les machines virtuelles sont relativement inefficaces » « Les développeurs devraient apprendre les circuits sous-jacents et n’ont pas du tout besoin de zkVM » – les doutes affluent. Mais l’équipe de Boundless savait que lorsqu’un dépanneur japonais reprenait un salon de thé de rue avec un processus standardisé, la puissance de l’écosystème compatible l’emporterait toujours sur l’efficacité locale.
En 2023, la sortie du RISC-V ZKVM est comme un rocher jeté dans le lac. Quatre ou cinq retardataires lui ont rapidement emboîté le pas, prouvant que le marché avait enfin lu le jugement de RISC Zero à l’époque : lorsque ZK répondra à un jeu d’instructions standardisé, la vitesse d’adoption de la technologie explosera de manière exponentielle.
Mais le regard de Jeremy s'est déjà tourné vers l'horizon. « ZKVM ne fait que permettre aux développeurs d'écrire du code, nous devons également le rendre ‘électrique’. » L'équipe qui a lancé Boundless aujourd'hui travaille à transformer ZK en infrastructure de blockchain - tout comme le cloud computing a transformé les serveurs en ressources à la demande. Lorsque les développeurs peuvent appeler ZK pour accélérer le calcul sur la chaîne en trois lignes de code, cette révolution, qui a commencé par un article mathématique, touche réellement le monde qu'elle cherche à changer.
Jeremy, le PDG de Boundless, est quelqu'un qui considère les articles mathématiques comme un passe-temps.
Qu'est-ce que Boundless ?
Sur le site officiel magnifiquement conçu de Boundless, on peut lire cette phrase : **« Nous construisons Boundless, le premier protocole ZK universel qui apporte la puissance des preuves à divulgation nulle de connaissance à toutes les chaînes. (**We are building Boundless, the first ZK application that will bring the capability of zero-knowledge proofs to all blockchains.) Mais qu'est-ce que Boundless exactement ? Et quel est le lien avec sa société mère RISC Zero — un projet de niveau superstar ayant levé quarante millions de dollars en 2023 ?
De RISC Zero à Boundless : de zkVM à un réseau de calcul ZK modulaire
RISC Zero est un nom bien connu dans l’industrie de la blockchain, et il a pris une position de premier plan dans l’espace informatique ZK en tant que leader de zkVM (Zero-Knowledge Virtual Machine). Cependant, Boundless n’est pas seulement une continuation de RISC Zero, mais un protocole informatique décentralisé plus large.
“RISC Zero est le moteur de calcul sous-jacent qui alimente Boundless, et Boundless est la manière pour les développeurs d'utiliser la technologie RISC Zero sur la chaîne.” a expliqué Shiv Shankar, CIO de Boundless.
Il y a quelques années, les discussions sur le calcul ZK se concentraient principalement sur la façon d'améliorer la vitesse, en essayant de réduire l'écart de performance entre le calcul ZK et le calcul traditionnel. Plus tard, RISC Zero a emprunté une toute nouvelle voie : utiliser zkVM (plutôt que l'optimisation au niveau des circuits traditionnels) pour améliorer l'efficacité du calcul ZK. Cette percée a apporté une plus grande flexibilité, permettant au calcul ZK de se libérer des conceptions de circuits fixes, se rapprochant ainsi des architectures de calcul traditionnelles et réalisant véritablement le calcul général.
Cependant, avoir seulement un zkVM ne suffit pas, car les développeurs ont besoin non seulement de puissance de calcul, mais aussi d'une chaîne d'outils complète, d'une expérience développeur de bout en bout et d'un modèle économique réalisable.
« C'est exactement le sens de l'existence de Boundless. » a déclaré Shiv, « il n'offre pas seulement des calculs ZK haute performance, mais simplifie également le processus d'intégration de la technologie ZK pour les développeurs, leur permettant de ne pas se soucier des détails de calcul sous-jacents, qu'ils construisent des applications sur n'importe quelle chaîne, ils peuvent facilement utiliser le calcul ZK. »
Boundless = RISC Zero + une pile de protocoles complète + incitations économiques.
De la Trinité au défi Boundless : chercher la solution optimale par la pratique
« Nous espérons construire la bonne solution dès le départ. » le PDG de Boundless, Jeremy Bruestle, se souvient ainsi des débuts de l'équipe. Cet objectif semble aller de soi, mais pour y parvenir réellement, les défis à relever sont bien plus complexes qu'on ne l'imagine.
Avant la naissance de Boundless, l'équipe n'a pas suivi aveuglément les solutions populaires sur le marché, mais a mené une expérience technique à grande échelle – Project Trident (plan Trident).
À l’époque, il y avait des points de vue très différents au sein de l’équipe sur la façon de construire le marché de l’informatique ZK. **Certaines personnes pensent que du point de vue de la couche 1 (L1), nous devrions construire une chaîne publique de calcul ZK optimisée de bas en haut ; D’autres pensent que la couche 2 (L2) est un chemin plus réaliste qui peut être mis en œuvre plus rapidement ; Il y a aussi les partisans d’une architecture hybride avec un calcul ZK évolutif à différents niveaux, d’autres tentatives par différentes factions, et ainsi de suite. **
Dans de nombreuses entreprises, les décisions concernant la feuille de route technologique sont souvent prises par les fondateurs ou les dirigeants. Cependant, Boundless a choisi un chemin plus difficile : développer simultanément trois prototypes différents, tester leur faisabilité en pratique, et finalement décider de la direction à prendre en se basant sur des données et des résultats.
« La solution qui a finalement gagné n'est ni celle proposée par le CEO, ni celle du responsable produit, mais celle de nos ingénieurs seniors. » a déclaré Shiv Shankar, CIO de Boundless.
Ce processus a non seulement permis de trouver la meilleure solution technique, mais a également établi une culture de l’illimité : ne pas obéir aveuglément à l’autorité et laisser les meilleures idées prévaloir. « Boundless aura une grande communauté de développeurs à l’avenir, et nous voulons que les bonnes idées des membres de la communauté soient respectées et adoptées de la même manière que les idées de nos équipes internes », déclare Shiv. Si quelqu’un a des suggestions sur la direction que prend Boundless, nous voulons qu’il voie l’histoire et comprenne que ses idées ne passeront pas inaperçues, mais qu’elles seront prises au sérieux, tout comme nous le faisons avec les nôtres. ”**
"La couche d'exécution native Rollup d'Ethereum": La réalisation clé de Boundless
Si l'on devait résumer la position de Boundless dans l'écosystème blockchain par un concept, c'est "la couche d'exécution modulaire (Modular Execution Layer) des Rollups natifs d'Ethereum (Native Rollup)".
Le vice-président des produits, Brett Carter, définit Boundless comme "la couche d'exécution modulaire native d'Ethereum", cette position sous-entend un changement de paradigme dans l'architecture blockchain. Tout comme l'informatique en nuage décompose les centres de données en différentes couches, Boundless décompose la preuve ZK en composants modulaires :
« Si vous regardez la discussion de Justin Drake sur les rollups natifs au Forum de recherche Ethereum, vous verrez qu’Ethereum a besoin d’un réseau décentralisé d’exécution uniquement pour augmenter la puissance de calcul, et Boundless est la meilleure solution à ce besoin. » », a déclaré Brett Carter.
Le responsable des produits technologiques Jacob Everly m'a dit que la Banque des règlements internationaux (BIS) de Singapour a développé un système prototype utilisant les technologies RISC Zero et Boundless, capable de vérifier si les traders de la région Asie-Pacifique peuvent effectuer des transactions à la Bourse de Singapour, sans qu'ils aient à fournir des informations personnelles complètes. Les utilisateurs n'ont besoin que de télécharger leur passeport et leur numéro de téléphone pour générer une preuve à connaissance nulle (ZKP), prouvant qu'ils répondent aux critères d'éligibilité pour le trading.
Actuellement, plus de 30 équipes prévoient de construire et de déployer des applications sur Boundless. "Notre objectif est d'atteindre 100 équipes partenaires d'ici l'année prochaine, faisant de Boundless la norme de l'industrie," a déclaré Jacob Everly.
340 fois optimisé : comment faire baisser le coût de calcul ZK à un niveau abordable ?
Si trouver la bonne architecture est le premier défi de Boundless, alors lui donner une véritable viabilité commerciale est un défi encore plus grand. Le calcul ZK doit non seulement être suffisamment rapide, mais aussi suffisamment bon marché, sinon il ne pourra rester que dans les laboratoires et ne pourra pas devenir l'infrastructure centrale de l'écosystème Web3.
Lorsque j’ai posé la question à Brett Carter, vice-président des produits chez Boundless, il m’a immédiatement répondu : « Historiquement, les plus grands défis auxquels nous avons été confrontés ont été les performances et les coûts. ”**
Dans le calcul ZK, la latence et le coût ne sont pas toujours synchronisés. Théoriquement, il est possible de réduire la latence en parallélisant les calculs, mais cela augmentera le coût. Pour les Layer 2, si le coût du calcul ZK est trop élevé, alors le modèle économique des solutions Rollup sera difficile à établir, sans parler de leur déploiement à grande échelle.
En juillet 2023, Boundless a lancé Zeth, le premier EVM ZK Type 1 au monde, fonctionnant sur le ZKVM de Boundless. Les estimations de l’époque montraient que le coût de calcul de la preuve de toutes les transactions sur le réseau principal Ethereum s’élèverait à 170 millions de dollars par an. ** Ce coût est suffisant pour retarder la plupart des projets.
Mais en seulement 16 mois, Boundless a réussi à réduire les coûts de calcul ZK d’un facteur 340 grâce à une série d’optimisations de calcul GPU, d’optimisations du cœur ZKVM et d’améliorations au niveau de l’architecture, portant le coût des preuves à moins de 500 000 $ sur le réseau principal Ethereum. « Derrière cela, il y a beaucoup d’optimisation technique, en particulier au niveau du GPU, nous avons continuellement optimisé les cœurs ZKVM et GPU, afin que ce coût puisse être considérablement réduit. » En parlant de cet exploit, les yeux de Brett sont remplis de fierté.
TEE et ZKVM : quand « vérifiabilité » rencontre « programmabilité »
En matière de calcul de la fiabilité, TEE (environnement d'exécution de confiance) et ZK (preuve à divulgation nulle de connaissance) sont souvent considérés comme deux solutions concurrentes, mais Boundless prouve qu'elles peuvent se compléter, tout comme la combinaison du calcul local et du cloud, chacun jouant ses atouts pour optimiser l'ensemble du système.
TEE est responsable de l'exécution des calculs dans un environnement de confiance, mais ses données de preuve sont généralement trop volumineuses pour être directement mises sur la blockchain. En revanche, ZK génère des preuves mathématiques vérifiables, permettant de vérifier efficacement la validité des calculs sur la chaîne. Le vice-président des produits, Brett Carter, a révélé la valeur économique de cette collaboration à travers une facture : prenons l'exemple d'Automata, la vérification directe des preuves TEE sur Ethereum nécessite 6 millions de Gas, mais grâce à ZKVM, la partie calcul peut d'abord être exécutée hors chaîne, et sur la chaîne, il suffit de vérifier la preuve ZK, ce qui réduit le coût en Gas à 300 000, réalisant une optimisation d'un ordre de grandeur. Taiko prend déjà en charge à la fois les preuves TEE et les preuves ZK dans son schéma Rollup, ce qui indique que les calculs blockchain futurs seront plus flexibles, permettant aux développeurs de choisir la solution de calcul de confiance optimale en fonction des scénarios.
Cela permet également à de nombreux projets qui utilisent des services TEE dans l’espace DeFAI d’héberger des tâches d’inférence vers des services centralisés, tels qu’OpenAI ou Google Cloud, mais les utilisateurs ne peuvent pas réellement vérifier que ces modèles fonctionnent comme prévu. En d’autres termes, si ChatGPT fait le mal au niveau du modèle, il n’y a rien que les utilisateurs puissent faire. L’inférence vérifiable via ZK sera un cas d’utilisation très précieux. **
Le ZKVM de Boundless prend désormais en charge le calcul de l’IA, avec une amélioration des performances de 50 à 100 fois depuis son exécution en juillet 2024, ce qui signifie que les calculs de l’IA peuvent être exécutés directement dans le ZKVM et générer des preuves ZK vérifiables, garantissant que l’inférence est basée sur les poids corrects du modèle et ne peut pas être altérée.
Pourquoi ZK ? Pourquoi parle-t-on encore de ZK ?
Dans l’histoire de la science et de la technologie, toutes les technologies transformatrices ont connu une trajectoire similaire : de la germination du concept à la frénésie du marché, en passant par le creux de la désillusion et enfin le stade de l’application mature. Aujourd’hui, les preuves à divulgation nulle de connaissance (ZK) traversent un tel point d’inflexion – elles étaient autrefois présentées comme la solution ultime à l’évolutivité de la blockchain, mais dans la pratique, les défis d’ingénierie ont largement dépassé les attentes et le sentiment du marché a fluctué. Cependant, le PDG de Boundless, Jeremy Bruestle, croit en l’avenir de ZK et pense qu’il se trouve à un moment critique du paradigme informatique.
« D'un point de vue du cycle de spéculation technologique (Hype Cycle), nous sommes actuellement dans la vallée de la désillusion (Trough of Disillusionment). » a expliqué Jeremy. « Beaucoup de gens ont vu le potentiel des ZK il y a quelques années, pensant qu'il pourrait rapidement transformer le modèle de calcul blockchain, mais ont sous-estimé la difficulté technique de la mise en œuvre pratique. »
Néanmoins, la vitesse de progrès de la technologie ZK est incroyable. "Au cours des dernières années, la performance des calculs ZK a été multipliée par 3 à 4 chaque trimestre. Cela signifie que les ZK qui ne pouvaient pas être largement appliqués il y a un an commencent maintenant à entrer dans une phase de disponibilité réelle."
C’est là que Boundless est entré en jeu. ZK n’est pas seulement une technologie émergente, mais un paradigme informatique en pleine maturation. Jeremy le compare même à la révolution des microprocesseurs des années 1970 : « À cette époque, la plupart des tâches de calcul sur le marché étaient effectuées par des circuits personnalisés (ASIC), et l’avènement des microprocesseurs n’était pas prometteur. Mais au fur et à mesure que la technologie progresse, ils deviennent plus rapides et moins chers, remplaçant éventuellement tout le matériel dédié. L’informatique ZK suit le même chemin : elle permettra de surmonter le goulot d’étranglement actuel de l’informatique blockchain et de faire de l’informatique évolutive et à faible coût la norme. ”
Surmonter le dilemme du « Raspberry Pi sur la blockchain »
À quel stade en est l'environnement de calcul blockchain actuel ? Shiv Shankar, CIO de Boundless, a donné une métaphore vivante : "La capacité de calcul blockchain d'aujourd'hui équivaut à celle d'un Raspberry Pi. Les ressources de calcul sont extrêmement limitées, les développeurs d'applications doivent désespérément optimiser les coûts de Gas pour s'adapter aux limitations de performance de la chaîne."
Actuellement, exécuter un calcul de contrat intelligent de haute complexité sur une blockchain traditionnelle peut nécessiter la consommation de plusieurs milliards de Gas, ce qui équivaut à la charge de calcul de 30 blocs, rendant impossible une réalisation sur la chaîne principale. C'est comme à l'époque de la bulle Internet en 1999, où les gens payaient des factures exorbitantes pour se connecter à Internet par modem, mais mettaient jusqu'à une demi-minute à charger une seule image. Et le changement apporté par ZK est semblable à l'avènement de l'ère de la bande large - lorsque Boundless réduit le coût de calcul en chaîne de 90 %, la blockchain a enfin la chance de se libérer des chaînes du Gas.
Au cours des 12 derniers mois, les utilisateurs de la blockchain ont payé 5 milliards de dollars de frais de Gas, mais la quantité réelle de calcul est extrêmement limitée. Avec la maturité du calcul ZK, le même coût de calcul permettra d'obtenir une amélioration de la capacité de calcul de 10 à 20 fois, et la ‘production économique’ de l'ensemble du secteur connaîtra une croissance exponentielle. "Nous créons ‘le cloud computing élastique de la blockchain’, permettant aux ressources de calcul de s'étendre à la demande comme les serveurs cloud AWS, à des prix presque négligeables", a expliqué Shankar.
Dans les cinq prochaines années, comment le calcul ZK va-t-il transformer la blockchain ?
Si vous voulez faire une prédiction audacieuse sur le développement de ZK au cours des cinq prochaines années, Jeremy pense que ZK remplacera progressivement le modèle d’exécution basé sur le consensus et deviendra la méthode d’informatique blockchain la plus courante.
Le point de basculement technique de ce changement pourrait survenir plus tôt que prévu. Le système de « marché de la preuve » que Boundless et d’autres équipes sont en train de percer reproduit en fait la logique évolutive du marché du cloud computing - ** Lorsque la puissance de calcul de ZK deviendra une marchandise qui peut être standardisée et échangée, la guerre des prix et la concurrence des performances donneront naissance à des agrégateurs de preuves plus sophistiqués, à des schémas d’accélération matérielle plus efficaces et à des algorithmes de planification des ressources plus intelligents. **À ce moment-là, la courbe de croissance du « PIB » de la blockchain pourrait répéter la montée abrupte de l’Internet de l’accès commuté au haut débit.
Le cœur de cette révolution silencieuse suit toujours la vieille règle de l'industrie informatique : une véritable grande technologie ne demande jamais au monde de s'adapter à elle, mais elle devient plutôt une partie du monde. Ce n'est que lorsque les développeurs cessent de discuter de ZK lui-même et se concentrent sur la construction d'applications sur chaîne qu'ils n'osaient pas imaginer auparavant que ce mouvement de libération de la puissance de calcul peut être considéré comme véritablement victorieux.
Jeremy est à la conférence ETHDenver.
Paysage concurrentiel : lorsque l'efficacité cède, la sécurité et la facilité d'utilisation montent sur scène
L'histoire de la blockchain se répète toujours dans le même cycle : lorsque de nouvelles technologies apparaissent, le marché est inondé de nombreuses "solutions", chacune prétendant être la norme de l'avenir, toutes rivalisant pour attirer l'attention. Mais lorsque la technologie entre dans une véritable phase de mise en œuvre, le marché filtre rapidement celles qui ne sont que des bulles brillantes en apparence, laissant derrière elles les structures véritablement dotées d'une valeur à long terme. Et dans cette compétition, Boundless se démarque d'une manière sans précédent.
Si le marché de l’informatique ZK est une ville en plein essor, la plupart des projets construisent des immeubles de grande hauteur dans l’espoir d’attirer des résidents avec une apparence brillante. Mais la voie choisie par Boundless est de construire des routes, d’optimiser l’approvisionnement en eau et en électricité et de créer des infrastructures véritablement durables à long terme.
« La véritable décentralisation, dès le départ, signifie la résistance à la censure, c’est la construction d’un véritable mécanisme de marché qui minimise le coût de la preuve tout en garantissant une machine virtuelle (VM) réellement sécurisée. » Jeremy Bruestle, PDG de Boundless, a déclaré que de nombreuses solutions informatiques ZK peuvent sembler impeccables dans les premiers stades du marché, mais que le véritable test** ne viendra pas avant l’adoption massive. **
Imaginez qu'un protocole DeFi doit traiter des milliers de transactions complexes chaque jour, et qu'il découvre soudain que le coût du calcul ZK dépasse le budget, ou que le degré de décentralisation du système ne peut pas résister à la pression réglementaire. Une telle solution, même si la technologie est très avancée, ne pourra finalement pas devenir la pierre angulaire de l'industrie. Boundless résout le problème en garantissant que l'utilisation des ressources de calcul est transparente et équitable grâce à un mécanisme de preuve de travail vérifiable (Verifiable Proof of Work).
Ce mécanisme innovant garantit que les récompenses obtenues par les proueurs (Provers) sont entièrement basées sur la quantité réelle de travail de calcul qu'ils ont accompli, empêchant efficacement les attaques par gonflage, tout en subventionnant les coûts de preuve, ce qui permet de réduire les frais de fonctionnement du système à une fourchette raisonnable. En d'autres termes, Boundless ne fait pas la promotion de "l'avenir du calcul ZK", il rend le calcul ZK réellement utilisable, évolutif et abordable.
De "calcul à la demande" à "solution complète" : une expérience de calcul ZK tout-en-un
De nombreux projets considèrent le ZK Compute Marketplace comme une « bourse informatique » où les développeurs achètent de la puissance de calcul pour générer des preuves de la même manière qu’ils louent des serveurs sur une plate-forme de services cloud. Mais Boundless pense d’une manière complètement différente : il ne se contente pas de fournir de la puissance de calcul, il offre une expérience informatique ZK de bout en bout. **
« Nous ne nous contentons pas de vendre des ressources informatiques aux utilisateurs, nous fournissons une solution informatique ZK complète qui permet aux développeurs d’intégrer ZK de manière transparente dans leurs applications. » Shiv Shankar, DSI de Boundless, explique.
En d'autres termes, Boundless ne souhaite pas devenir un "fournisseur de cloud computing" à l'ère du Web3, mais plutôt le "partenaire de calcul ZK" des développeurs. De la génération de preuves à la vérification finale sur la chaîne, Boundless rend tout le processus fluide et sans entrave. Cette optimisation de l'expérience est la clé qui permet à la computation ZK de passer du laboratoire à une application à grande échelle.
Pour les développeurs, cette conception de bout en bout se traduit par une réduction des barrières techniques, une intégration plus rapide et un environnement d’exploitation plus stable. Boundless fait de l’informatique ZK non seulement un concept technique sophistiqué, mais aussi un outil de productivité qui peut être mis en œuvre directement.
adéquation produit-marché (Product-Market Fit) : lorsque le coût de production approche de zéro, la véritable concurrence commence à peine.
"D'ici 2026, presque personne ne parlera plus des problèmes de performance du calcul ZK." m'a dit Shiv Shankar.
Les percées technologiques en calcul ne peuvent finalement pas échapper à une question ultime : le coût. Que ce soit le cloud computing, le rendu GPU ou l'entraînement de l'IA, le véritable point de rupture de l'industrie n'a jamais été une percée dans les limites de performance, mais plutôt une diminution des coûts de calcul.
Le jugement de Shiv semble incroyable, mais si nous regardons en arrière sur le chemin du cloud computing, la tendance ne pourrait pas être plus évidente. **Aujourd’hui, peu d’ingénieurs se soucient du coût de calcul exact d’AWS EC 2, car le prix a chuté à des niveaux négligeables et les développeurs ne se préoccupent que de savoir comment mieux utiliser ces ressources. **
L’équipe de Boundless pense que le calcul ZK est sur le point d’atteindre le même stade. Cela signifie que les développeurs n’auront plus à se soucier de la vitesse de calcul de ZK et commenceront à réfléchir à la manière dont ils peuvent l’utiliser pour créer des applications plus sécurisées, efficaces et évolutives. DeFi, authentification, jeux sur la chaîne, protection de la confidentialité des données...... Les cas d’utilisation de ZK sont sur le point d’exploser, et Boundless est à l’avant-garde de ce changement.
Actuellement, les principales exigences pour le calcul ZK proviennent des cumuls, de la couche 2 et des cas d’utilisation où la fonction de transition d’état doit être vérifiée. Par exemple, EigenLayer prévoit d’utiliser la technologie Boundless dans le mécanisme de slashing, car il faut 1 milliard de gaz pour effectuer ces calculs sur Ethereum, mais la capacité de ZK Compute à effectuer des calculs hors chaîne et à soumettre efficacement des preuves en fait une option viable.
Mais désormais, l’informatique ZK va non seulement optimiser les applications Web3 existantes, mais aussi permettre un tout nouvel ensemble d’applications blockchain. **Boundless travaille actuellement avec une équipe DeFi qui souhaite créer des marchés de données, ce qui implique plusieurs modèles de tarification. Dans le passé, ils ne pouvaient exécuter que des calculs approximatifs sur la chaîne en raison de la quantité de calcul, mais Boundless leur permet d’exécuter le modèle dans son intégralité et de soumettre des preuves ZK pour des transactions DeFi plus précises. **
« Si vous commencez à créer des applications DeFi aujourd’hui et que vous n’utilisez pas la technologie ZK dans votre système, vous devenez rapidement obsolète de l’industrie. » La déclaration de Shiv semble radicale, mais c’est exactement ce qu’elle est : d’ici 2026, l’utilisation de l’informatique ZK sera l’option par défaut, et non le privilège de la technologie haut de gamme. Lorsque les développeurs cesseront d’être fous des budgets gaz, l’innovation passera du « mode survie » au « mode créatif ».
À l’avenir, les applications DeFi ne seront plus limitées aux cercles Web3, mais pourront concurrencer directement la TradFi (finance traditionnelle) et même les grandes bourses. Ils bénéficieront d’une meilleure protection de la vie privée, de coûts de transaction réduits et d’une plus grande efficacité d’exécution. Boundless, d’autre part, ouvre la voie à ce jour à venir.
Lancement sur le réseau principal : le "Plan d'atterrissage" de Boundless
“Nous sommes en train de faire un sprint à pleine vitesse vers le mainnet, l'idéal serait de lancer le mainnet entre le deuxième et le début du troisième trimestre de cette année.” m'a dit Shiv Shankar. La priorité actuelle de Boundless est sans aucun doute le déploiement du mainnet. Au cours des derniers mois, l'équipe a réalisé plusieurs séries d'expérimentations sur le testnet pour vérifier la stabilité du protocole, les performances de calcul et le modèle économique. Aujourd'hui, tout entre dans la phase finale du sprint.
Avant le lancement final du réseau principal, la prochaine étape de Boundless est "Mainnet Beta", une phase d'essai destinée aux développeurs.
Dans l’environnement actuel du réseau de test, les preuves de calcul ZK sont opérationnelles, mais elles ne sont pas entièrement dans l’économie réelle. L’objectif de la version bêta du réseau principal est que les développeurs commencent à générer des preuves ZK dans un environnement de financement réel afin de tester les performances du système dans des conditions de marché réelles.
« Après la version bêta du réseau principal, nous nous concentrerons sur des tests approfondis du mécanisme d’incitation. **" a révélé Joe Restivo.
Ce sera une phase clé pour la mise en œuvre du modèle économique Boundless. L'équipe testera et optimisera le Verifiable Work pendant ce processus, garantissant que l'allocation des ressources de calcul et le système d'incitation fonctionnent efficacement dans un environnement décentralisé.
Gouvernance décentralisée : établir un écosystème ZK piloté par la communauté
Avec le lancement de la chaîne principale, il y a aussi la planification de la gouvernance décentralisée (DG, Decentralized Governance).
Shiv Shankar a carrément déclaré que Boundless ne voulait pas seulement construire une plate-forme informatique ZK efficace, mais voulait également vraiment faire de la communauté une partie de l’écosystème.
"Le moment de la mise en ligne de la gouvernance décentralisée dépend davantage des équipes juridiques et opérationnelles que de la portée de contrôle de l'équipe d'ingénierie." Cela signifie que, même si Boundless a déjà fourni un soutien technique pour le marché ZK, le pouvoir décisionnel final sera progressivement confié à la communauté, réalisant ainsi un fonctionnement véritablement décentralisé.
Le plan ultime de Boundless : faire passer le calcul blockchain au-delà des limites
Le vice-président des produits Brett Carter m'a dit que son point de vue principal est que tous les calculs d'exécution finiront par migrer vers les preuves à connaissance nulle (ZK), et la raison derrière cela est simple : dans l'architecture actuelle de la blockchain, tous les calculs doivent parvenir à un consensus entre tous les nœuds, ce qui limite le débit de l'ensemble du réseau par des contraintes physiques. Par exemple, la limite de Gas pour chaque bloc d'Ethereum n'est que de 36 millions, cette limitation signifie que les contrats intelligents ne peuvent pas exécuter des calculs complexes tels que le raisonnement AI, sinon l'ensemble du réseau sera paralysé.
Si le calcul de la blockchain d’aujourd’hui est similaire à la programmation synchrone, alors le calcul ZK fourni par Boundless ressemble davantage à l’informatique asynchrone - les développeurs peuvent effectuer des calculs en parallèle hors chaîne, prouver leur exactitude via ZK, et enfin ne soumettre que de petites preuves à la couche de règlement, sans avoir à terminer l’ensemble du processus de calcul sur la chaîne.
Lorsque Ethereum L2 fleurira partout, le véritable goulot d’étranglement s’est déplacé de la couche réseau à la couche informatique - quiconque peut conduire les « camions lourds » tels que l’entraînement de l’IA et le rendu 3D sur l’autoroute de la blockchain aura le passeport pour la prochaine ère. C’est pourquoi nous avons nommé le protocole Boundless – pour supprimer les limites du calcul et rendre la blockchain vraiment infinie en puissance de calcul, explique Brett. À l’avenir, les blockchains ne seront plus seulement des outils de transactions et d’exécution de contrats intelligents, mais pourront prendre en charge des applications plus complexes, telles que l’inférence d’IA vérifiable, les jeux on-chain haute performance, les réseaux sociaux décentralisés, etc. La vision de Boundless est de permettre à l’informatique blockchain de s’affranchir fondamentalement des contraintes de performance actuelles et d’atteindre une véritable liberté de calcul.
Conclusion : Derrière une chemise se cache une philosophie d'innovation non standardisée
À la fin de l’interview, le directeur de l’exploitation Joe Restivo m’a marmonné, plein de ressentiment : « Vous savez, il y a un très grand défi dans notre travail : Jeremy a une chemise « spéciale » avec le tsunami japonais dessus, et il la porte chaque fois qu’il monte sur scène, pas la marchandise officielle de notre entreprise. Chaque fois qu’il monte sur scène avec ce t-shirt tsunami, j’ai envie de me précipiter et de le mettre dans un polo officiel de Boundless. ”
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La chemise porte-bonheur de Jeremy : vagues dans le style ukiyo-e
J'ai spécialement posé cette question à Jeremy. Face aux critiques, il a reconnu avec franchise : "Je porte effectivement souvent cette chemise avec le motif de tsunami. Surtout lorsque je rencontre des investisseurs ou que je fais des discours, je la porte presque toujours." Ce conflit subtil entre le goût personnel et l'image de marque de l'entreprise est devenu une annotation de la culture d'équipe : Chez Boundless, l'équipe crée de la valeur à sa manière. Ou, pour l'exprimer dans un style plus ukiyo-e, dans la vague technologique, il est plus important de trouver sa propre vague que de se laisser porter par le courant.
« Il y a tellement de gens dans le monde, et si tout le monde faisait la même chose, les possibilités dans le monde seraient limitées. Il m’a dit : « Cela symbolise une idée... J’ai toujours cru que chacun d’entre nous est libre de choisir ce qu’il veut créer. Et la chose la plus significative est de créer quelque chose qui représente le mieux « nous-mêmes ». Que cela réussisse ou non, nous continuerons toujours à créer. ”**